One Forest Summit : Denis Sassou-N’Guesso est arrivé à Libreville ce mercredi

One Forest Summit : Denis Sassou-N’Guesso est arrivé à Libreville ce mercredi

Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso est arrivé à Libreville au Gabon où il prendra part au One Forest Summit, sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales. Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport Léon Mba par Alain Claude Bilie By Nze, Premier ministre gabonais depuis janvier dernier.

Plusieurs chefs d’États et de gouvernement sont attendus pour la seconde journée de ce sommet, jeudi. Le Français Emmanuel Macron dont l’avion s’est posé mercredi aux environs de 19h à Libreville, mais aussi l’Angolais João Lourenzo et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

C’est au palais présidentiel qu’aura lieu la rencontre entre les chefs d’État. Les travaux seront gérés conjointement par les présidents gabonais et français.

Toutefois, cette réunion est marquée par des absences de taille au vu du sujet abordé : les présidents de la RDC, Félix Tshisekedi, et du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva. Leurs deux pays possèdent le plus de forêts tropicales.

Au menu de ce sommet, la protection des forêts du Bassin du Congo, en Afrique centrale, à cheval sur le Congo-Brazzaville, la RDC, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale et le Gabon.

L’idée de cette réunion de haut niveau, confie un des organisateurs, est de commencer les discussions autour de trois facteurs bloquants. Il y a d’abord le manque de connaissance scientifique sur ces forêts. Les spécialistes disent manquer cruellement de marqueurs, de modélisations pour voir l’évolution face aux changements climatiques. Il faut donc financer des programmes scientifiques.

Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable. Si on produit du bois responsable, il faut être sûr de le vendre, explique un diplomate qui a participé aux discussions. Il faut donc des entreprises qui s’engagent à l’acheter alors qu’il sera plus cher, ajoute-t-il.

Enfin, et c’est probablement le sujet le plus sensible : les financements carbones. Les forêts du Bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 – 3 à 5 dollars – n’a pas de sens, estiment les spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars. Pour la première fois, on se pose la question de la valeur de cette forêt, se réjouit l’un des organisateurs.

« Ces forêts primaires, explique de son côté le ministre français de l’Environnement, Christophe Béchu, ne bénéficient que d’une toute petite partie des crédits verts, des crédits carbones, alors qu’elles rendent un service immense ».

Ce sommet ne convainc pas tout le monde. « On peut en attendre des annonces, mais ce sera toujours que des annonces », explique un militant écologiste présent à Libreville. Il ne faut tout de façon pas s’attendre à de nouvelles décisions. Les organisateurs ont été clairs : c’est dans la suite de la COP biodiversité à Montréal que s’inscrit cette rencontre.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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