MotoGP 2024 : Avant l’Autriche, les bienheureux et les angoissés
C’est tout de même impensable, le MotoGP qui est l’équivalent Moto de la F1 est forcément le rêve de millions de motards et de centaines de milliers de pilotes ! Ils sont juste 22 dans le monde à y être acceptés. C’est la sélection la plus sévère que je connaisse, il y en a peut-être d’autres, je ne parle évidemment pas du monde politique où les tyrans, ceux qui puent le plus, ne sont justement pas passés par la case sélection. Je me souviens ici du rêve de Chaplin en faux Hitler dans « Le dictateur » et qui joue dans son bureau avec un ballon de baudruche énorme représentant la terre… retour au MotoGP. Donc quand on se voit proposer cette élite mondiale, il y en a encore qui font la moue ? On se souvient de Lorenzo ou Zarco doublant leur titre 250 ou Moto2 parce que le MotoGP n’offrait que de pauvres attelages, c’est une tactique. Ogura lâchant Honda qui le soutient depuis des années, c’est du lâchage. Effroyable d’imaginer qu’un Japonais puisse mépriser la marque japonaise la plus titrée et la plus victorieuse l’histoire de la moto de vitesse ! Au point de passer dans le team satellite Aprilia dont il est vraiment difficile de s’ébaudir ! Bon, c’est sa vie, il en dispose, les simples tarmos que nous sommes n’ont aucun droit de juger. Tiens autre dilemme très rigolo… Bagnaia (Photo ci-dessus, Gold & Goose) vient de s’apercevoir, ou tout au moins de reconnaître, que l’an prochain, avec Marquez, ça peut être génial ou catastrophique. Sous-entendu génial si je gagne, cata s’il m’attaque. Sur sa combinaison rouge, il ne lui manque plus que le bonnet de Père Noël ! Je termine avec une lapalissade de Dovizioso qui fait le devin sur 2024. " Bagnaia favori mais il a deux adversaires de talent. » Cher Andrea, reste sur le motocross et on garde tes souvenirs de triple vainqueur en Autriche !
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MotoGP 2024 en Autriche : Vendredi pour Bagnaia, avec record
Il fait un temps superbe en Autriche, ciel bleu marbré, 25 degrés, piste à 29, quand le MotoGP entre dans l’arène en mode essais libres. Auparavant, Alonso a dominé le Moto3 avec record de la piste (le garçon devient un ouragan !) devant Holgado et Kelso, Ogura, récemment signé par Trackhouse pour 2025, mène le Moto2 (c’est bien le moins !) devant Chantra (qui sera probablement associé à Zarco chez LCR, c’est aussi le moins de se montrer) alors que le duo Oliveira/Miller semble être mis au cap Yamaha/Pramac. C’est parti, 45 minutes d’essai libres au programme. Aleix Espargaro commence mal, au gravier, il est vrai qu’il n’aime pas ce circuit qui lui rend bien ! Pol Espargaro (wild card) met une KTM au meilleur temps en début de session, bien joué pour le moral des troupes ! (Nouveau moteur, nouvel échappement, étonnant bras oscillant modifié aéro en dents de requin…). Chute de Binder, mauvais plan… Acosta traverse tout le gravier et finit contre les air fence mais ne chute pas ! Ils attaquent peut-être un peu fort les pilotes KTM ! Pol Espargaro est toujours en haut des chronos avec Morbidelli. Tout le monde a passé le Soft avant (sauf les KTM, hard) et Medium arrière. Marc Marquez a fait un tour est et rentré au stand, 23ème temps ! Il ressort et voit quasiment tous ses temps annulés pour dépassements de limites ! Acosta se met au tas. Martin (Photo ci-dessus, photo Gold & Goose) inverse tout, il est en M/S et tape le meilleur temps. Et deuxième crash d’Acosta ! Très longue chute à très haute vitesse, proche de 300 km/h, il finit sur la piste, personne ne vient le heurter, encore un miracle ! Ce circuit est décidément une tuerie ! Drapeau rouge. Marquez remonte huitième temps mais son chrono est annulé. Donc Martin meilleur temps devant Morbidelli et Pol Espargaro. Bagnaia quatre. Les KTM malgré leurs malheurs sont pas mal avec Binder cinquième temps, Acosta six. Bastianini est douzième temps, pas glop. Essais de départ comme d’hab, ces motos surbaissées sont d’une laideur absolue, ça me rappelle les bagnoles customisées « lead sled » (traîneau de plomb) des années cinquante, qui traînaient par terre… Séance très animée, qui aurait pu être dramatique. Fichu circuit !
La piste est passée à 34 degrés, mais l’humidité a grimpé et ls nuages ont grossi. On est donc en pré-qualifs, en Moto3, Rueda abaisse encore le record de la piste, 50 millièmes devant Alonso, Veljer trois à une toute petite poignée de millièmes. Chaud le week end ! Enfin, sportivement car la météo, elle, évoque de la pluie. Le Moto2 roule sur une piste à 36 degrés. Le trio de tête en début de session est Ogura/Canet/Chantra. La promotion en MotoGP est décidément un gros stimulus ! Enfin, Aldeguer est tout juste quatorzième temps, le dernier qualif en Q2 ! Ogura reste meilleur temps. Roberts est à dache de Q2. La piste est à 37 quand le MotoGP va disputer sa seule session de pré-qualifs. Bagnaia et Marquez tapent tout de suite. Aucune signification sauf qu’ils ont le mors aux dents ! Miller et Bastianini sont un peu dans le même trip. Le double M/M est très à la mode. Et puis bien sûr arrive Martin dans sa monte favorite M/S, meilleur temps. En début de session, Quartararo pas mal, huitième temps, Zarco onze. Binder pointe son autrichienne derrière Bag', Marquez et Martin. Miller derrière lui. Pas mal pour le GP à domicile… Morbidelli dans les bons chronos, on a officialisé son arrivée déjà archi connue ce matin dans le team VR46 avec meule d’occase. Acosta est loin, il a pris cher lors de sa chute insensée du matin ! Et il s’en remet une troisième ! Bastianini est neuf, les tours rapides c’est pas son truc. Bezzecchi se prend sa deuxième toile de la journée. Diggia y va aussi, mauvais jour chez VR 46 ! Dix minutes, tout le monde essore la poignée… Cinq minutes c’est la folie… L’homme du dernier tour est toujours Bagnaia, il bat le record du tour. Devant Morbidelli, Martin et Marc Marquez. Bastianini chute mais sauve sa dixième place. Binder est cinq, seule KTM en Q2. Alex Marquez six, Aleix Espargaro sept, puis Vinales, Bezzecchi et Bastia. Acosta, Miller, Quartararo, Zarco rouleront la Q1.
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MotoGP 2024 en Autriche : Le sprint pour Bagnaia
14 tours au programme. Martin, Bagnaia, Marc Marquez en première ligne. Aleix Espargaro, Miller et Vinales en deuxième. Bastia part sept, Acosta quatorze. Sur un circuit mal dessiné, même revu avec chicane au point le plus imbécile du tracé, ça peut être chaud. Le problème No1 sera la consommation (accélérations démentielles partout) l’autre le pneu avant (freinages énormes partout). Tout le monde est en Medium AV, Soft AR sauf les KTM en M/M. Bagnaia devient favori avec la blessure de Martin, il rejoint la grille, suivi de moins d’un mètre, jamais plus, où que ce soit, sauf en course finalement, par sa groupie de sœur. Un porte bonheur ? Je connais peu de milieux aussi superstitieux que les pilotes de sports mécaniques… Holeshot pour Martin devant Bagnaia et Marquez. Chute d’Alex Marquez. Belle baston à trois ! Enfin à deux et demi, Marquez reste derrière. Bagnaia passe, bien sûr, comme prévu. Martin a fait un tout droit après un freinage où il a failli passer cul par-dessus-tête. Voilà, on a roulé trois tours, les écarts en tête sont énormes c’est terminé. Derrière, loin derrière, Aleix Espargaro, à trois secondes, Miller, à cinq secondes. En plus Martin est pénalisé d’un long lap, pour son tout droit. Il ressort derrière Marquez et devant Aleix Espargaro. La course était terminée depuis le troisième tour en fait. Cette tête de course est un vide sidéral, circuit vraiment nul. On se bat un peu derrière entre Miller, Bastianini, Morbidelli et Binder. Devant, Marc Marquez chute, perte de l’avant. Martin repasse deux, à égalité de points avec Bagnaia au général ! Aleix Espargaro est trois à plus de sept secondes du vainqueur. Bastia passe quatre, la seule bagarre est là. Sinon, devant, je laisse le résumé à Corneille (Le Cid)… « Et le combat cessa, faute de combattants… ». ****
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MotoGP 2024 en Autriche : Bagnaia sans adversaires
Sur la ligne de départ on voit très bien Marquez se battre avec sa moto, probablement un abaisseur de suspensions rétif. Du coup il est lent, il se fait heurter par plusieurs pilotes, en plus à la chicane il part dans le décor (mais reste en selle) bref il est quatorze et finalement le seul vrai spectacle de ce GP sera sa remontée. Il va vite d’ailleurs, mais une fois passé Binder, qui était quatre, Bastia est à huit secondes devant, côté spectacle, le GP est fini. On a pensé un moment qu’Acosta, parti douze, pourrait remonter en prenant la roue de Marquez mais non, ce pilote que l’on a trouvé exceptionnel en début de saison continue sur son chemin de purgatoire, du coup on ne le verra pas. Ce circuit est une succession de freinages et de réaccélérations démentiels, la Ducati y excelle, Bagnaia y est intouchable. Bilan, il prend cinq points d’avance au général sur Martin, qui s’est bien défendu, Pecco est double vainqueur ! Sprint et GP. On a eu en revanche un superbe GP en Moto3, avec bagarre de folie devant, Alonso qui est pénalisé d’un long lap et qui remonte les huit pilotes devant lui, qui reste en tête devant des attaques de meutes de chiens de chasse, qui allonge donc son avance au général, qui était déjà très conséquente. En Moto2, Vietti a dominé de la tête aux pieds mais derrière ça s’est battu grave, rare dans cette cylindrée, on a vu Jake Dikson, héros de son British GP, prendre le podium au dernier tour. Voilà, il y a eu peu de spectateurs, 150 000 sur le week end, chiffre absurde puisque les spectateurs qui sont là dès le vendredi sont comptés trois fois, ce qui compte c’est le dimanche mais l’organisateur n’a pas donné ce chiffre. Dans cette région, vivement que l’on retrouve le GP de Brno, il en est question, un superbe vrai circuit.