La mode dans les médias : de la Chine au Mexique, Donald Trump fait trembler l’industrie

La mode dans les médias : de la Chine au Mexique, Donald Trump fait trembler l’industrie

Le président Donald Trump lors de la réunion du Conseil des ministres des États-Unis, mercredi 26 février 2025, à la Maison-Blanche. Credits: Photo officielle de la Maison Blanche, par Molly Riley.

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. Avec des droits de douane allant jusqu’à 25%, imposés à plusieurs pays et régions autrefois partenaires commerciaux des États-Unis, le président Donald Trump annonce la couleur : il sera intransigeant en affaires comme il l’avait promis durant sa campagne. Les pays concernés par ces mesures accusent le coup, certains menacent de riposter tandis que d’autres réfléchissent à des alternatives pour maintenir les échanges commerciaux.

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Ces droits de douane imposés par les États-Unis concerneraient un tiers des produits expédiés dans le pays. Parmi les produits concernés, il y a notamment les vêtements et les articles de beauté.

« M. Trump a présenté les droits de douane de 25 % sur les produits mexicains et canadiens comme une mesure de lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine, tandis que les droits de douane de 10 % sur les importations en provenance de Chine visent à remédier à ce qu’il considère comme un déséquilibre commercial injuste (…) M. Trump a également suspendu l’exception “de minimis” en matière d’expédition, qui permet aux colis d’une valeur maximale de 800 dollars, par importateur et par jour, d’entrer aux États-Unis sans être taxés », détaille Vogue.

Si les mesures européennes et françaises contre les géants de l’ultra fast fashion tardent à entrer en vigueur, aux États-Unis, la situation évolue. Les motivations sont toutefois différentes puisque Trump déclare vouloir défendre les intérêts américains tandis que la France et l’UE veulent combattre un système de mode à bas prix qui met en danger l’avenir de toute une industrie.

« Le président a mis fin à une échappatoire tarifaire pour les petites expéditions. L’ère de la “fast fashion” est peut-être révolue. Les nouveaux droits de douane imposés par le président Donald Trump à la Chine rendront les achats de Shein et de Temu plus onéreux, à condition que les cargaisons puissent entrer aux États-Unis », observe The Week.

« Les droits de douane imposés par M. Trump sur la Chine comprennent la révocation d’une “dérogation fiscale vieille d’un siècle qui avait annulé des dizaines de milliards de dollars de taxes sur les importations", selon le Washington Post. Cette exemption - connue sous le nom de “de minimis” - permettait d’éviter les taxes à l’importation sur les envois d’une valeur inférieure à 800 dollars. L’ère des achats en ligne a rendu cette échappatoire populaire auprès de “tout le monde, des vendeurs d’Etsy aux entreprises familiales de chaussures” (…) Sans la règle de minimis, les prix de ces envois “pourraient augmenter de 30 % en moyenne », ajoute le site. Une hausse de 30% qui pourrait avoir un effet dissuasif sur les clients attirés par les prix bas.

Afin de rassurer ses investisseurs, « le président exécutif du détaillant de mode rapide Shein, Donald Tang, a déclaré (…) dans une lettre que “la croissance reste forte” malgré la fin de l’exonération de droits de douane pour les colis de faible valeur provenant du commerce électronique chinois et l’augmentation des tarifs douaniers », rapporte Reuters.

L’inquiétude des petits créateurs

« Le 1er février, le président Trump a signé un décret appliquant des droits de douane de 25 % sur tous les produits importés du Mexique et du Canada, en invoquant la “menace extraordinaire que représentent les étrangers illégaux et la drogue” pour justifier cette nouvelle politique. Pourtant, après des conversations avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum Pardo et le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président Trump a accepté de suspendre la nouvelle politique tarifaire pendant 30 jours », détaille LA Times. Un répit de courte durée puisque l’inquiétude est de retour, notamment chez les créateurs mexicains, alors que « le président Trump a annoncé sa décision d’appliquer les droits de douane au début du mois de mars », annonce le site. Une décision qui pourrait « potentiellement nous ruiner en tant que petite entreprise », se désole un créateur dans une interview accordée au journal.

« Si les détaillants retirent leur production du Mexique en raison des droits de douane, cela pourrait avoir des effets économiques néfastes sur le pays, car l’industrie mexicaine de l’habillement et du textile emploie plus de 524 000 personnes et contribue à 3 % du PIB du pays. Les États-Unis reçoivent à eux seuls 89,4 % des exportations textiles du Mexique. En tant que premier importateur du Mexique, le soutien des États-Unis est essentiel au maintien des moyens de subsistance de centaines de milliers de travailleurs mexicains, et l’impact d’une guerre commerciale serait dévastateur », poursuit LA Times.

Pendant ce temps, le rapprochement entre le président américain et le dirigeant russe Vladimir Poutine suscite des interrogations sur l’avenir des échanges commerciaux entre les deux pays et le possible retour des marques américaines sur le marché russe.

Amazon, grand gagnant de cette bataille ?

Selon The Week, la hausse des tarifs pour les articles étrangers pourrait profiter à Amazon, le géant de la vente en ligne venu de Seattle : « L’entreprise américaine a cherché à repousser la concurrence chinoise en créant Amazon Haul , qui propose des produits vendus à moins de 20 dollars. La fin de la règle de minimis est “favorable à Amazon”, a déclaré Andy Wu, professeur adjoint de commerce à l’université de Harvard. Mais un autre géant américain de la technologie, Meta, pourrait en pâtir. Selon Investor’s Business Daily, les droits de douane pourraient inciter les annonceurs chinois à “réduire leurs dépenses” sur les plateformes Facebook et Instagram de Meta. Selon un analyste, cela serait “négatif pour les plateformes publicitaires" ».

Entre spéculations et inquiétudes, les entreprises concernées plongent dans l’inconnu en attendant de voir l’impact réel de ces taxes sur leurs affaires.

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