20 ans de cirque contemporain avec AY-ROOP du 6 au 20 juin 2025

20 ans de cirque contemporain avec AY-ROOP du 6 au 20 juin 2025






Du 6 au 20 juin 2025, AY-ROOP souffle ses 20 bougies et signe une édition anniversaire du Temps Fort Cirque. Le festival célèbre le cirque d’aujourd’hui dans toute sa diversité, son engagement et son inventivité, avec une programmation foisonnante portée par une dynamique de territoire forte et une complicité précieuse avec ses partenaires, équipes et bénévoles.

Trois spectacles phares, trois visions du cirque contemporain

Trois spectacles emblématiques jalonnent cette édition et incarnent toute la richesse du cirque d’aujourd’hui :

  • Armour de Arno Ferrera et Gilles Polet ouvre le festival avec une plongée percutante dans la question des masculinités.

Trois acrobates en tenue de lutteurs se frottent aux représentations de la masculinité avec une audace percutante, explorant la virilité sous un angle inattendu et fragile. Les interprètes s’agrippent et se soutiennent, questionnant nos codes sociaux. Les armures, conçues à partir de protections sportives, déconstruisent les postures et invitent à un espace d’expérimentation.

Infos pratiques : vendredi 6 juin à 20h30, théâtre l’Aire Libre, Saint-Jacques-de-la-Lande, à partir de 15 ans. Durée : 1h. Tarifs : de 6€ à 16€.

  • Vers les métamorphoses d’ Étienne Saglio nous entraîne ensuite dans un voyage visuel envoûtant, où illusion et transformation se répondent.

Référence incontournable de la magie nouvelle, Étienne Saglio nous entraîne cette fois Vers les métamorphoses, un voyage envoûtant où les apparences se troublent et les frontières s’effacent. Dans cette œuvre visuelle, il explore le besoin de changer, de se réinventer et d’accepter notre propre multiplicité.

Infos pratiques : mercredi 11, vendredi 13 et samedi 14 juin à 20h / jeudi 12 juin à 19h30. Théâtre National de Bretagne, à partir de 8 ans. Durée : 1h. Tarifs : de 9,50€ à 32€

  • Out of the Blue de Frédéri Vernier et Sébastien Davis-VanGelder clôture cette édition avec une performance époustouflante sous l’eau.

Frédéri Vernier et Sébastien Davis-VanGelder créent une nouvelle discipline de cirque : l’acrobatie en monde flottant, dans un aquarium géant. Ils nagent avec grâce, alliant danse et techniques de respiration. Leur performance, qui inclut lumière et son, nous plonge dans un univers entre rêve et réalité, offrant une expérience unique.

Infos pratiques : Mercredi 18 et jeudi 19 juin à 20h. Théâtre du Vieux St-Étienne, Rennes. À partir de 6 ans. Durée : 1h. Tarifs : de 6€ à 16€

https://youtu.be/phXmth-amy8?si=c7t65j4i5qwj26J2

Sous chapiteau : la tradition revisitée !

Le chapiteau, lieu de tous les possibles, se réinvente avec deux propositions totalement opposées mais tout aussi spectaculaires :

  • Les Grands Fourneaux de la Cie Max et Maurice mêle arts de la table et arts du cirque, dans un grand cabaret gastronomique où les assiettes virevoltent autant que les acrobates.

Sous leur chapiteau-restaurant, Max et Maurice créent un festin où la cuisine et les acrobaties se rencontrent pour une soirée délicieuse et spectaculaire. Les plats sont servis avec des performances de jongleurs, danseurs et acrobates, faisant de chaque assiette un véritable numéro à savourer avec les yeux et les papilles.

Infos pratiques : vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 juin à 19h. Chapiteau, Esplanade Paul Davené, Liffré À partir de 6 ans, 2h.
Tarifs : de 17,50€ à 35€

  • Mortel Jus de Mortel **** électrise le festival avec une version rock’n’roll du Mur de la Mort : vrombissements de motos, frissons et adrénaline garantis dans ce spectacle hors normes.

Attraction centenaire, inscrite au patrimoine mobilier des monuments historiques, ce « mur de la mort » est l’un des trois derniers au monde. Quatre pilotes à moto y réalisent des performances exceptionnelles. Ce spectacle mélange émotions fortes et sensations opposées.

Infos pratiques : Vendredi 13 juin à 16h, 20h et 21h30 / samedi 14 juin à 17h, 19h et 21h / dimanche 15 juin à 15h et 18h. Le Milieu, Saint-Jacques-de-la-Lande. À partir de 6 ans. Durée : 40 min. Tarifs : de 6€ à 16€.

Un festival ancré dans son territoire, une tournée éco-responsable

Fidèle à son ADN collaboratif, le Temps Fort Cirque rayonne bien au-delà des rendez-vous artistiques : il irrigue la métropole et le département, tisse des liens entre artistes et publics et explore de nouveaux espaces.

  • SoliloqueS de la Compagnie Singulière et sa tournée à vélo réinvente la circulation des spectacles et expérimente une nouvelle façon de penser la diffusion, plus écologique, plus proche des publics.

Sur la piste, une compagnie singulière : un équilibriste, une voltigeuse, un fildefériste, de la danse, de la contorsion… Un mélange de techniques et de talents qui s’entrelacent au rythme délicat d’un piano impromptu. Au fil des portés et des trajectoires suspendues, SoliloqueS questionne avec humour la place de l’individu dans le groupe, l’équilibre fragile entre soi et les autres. Une allégorie du vivre ensemble, où chacun trouve sa place en s’appuyant sur l’autre.

Infos pratiques : dimanche 15 juin à 15h, Bazouges-la-Pérouse / vendredi 6 juin à 19h, Acigné / samedi 7 juin à 19h, Saint-Jacques-de-la-Lande / mercredi 11 juin à 16h, Quartier Cleunay, Rennes / vendredi 13 juin à 19h30, Pacé. À partir de 10 ans. Durée : 1h10. Gratuit

  • Inertie et Nous on n’a rien vu venir s’installent dans des lieux non dédiés au spectacle vivant, affirmant la volonté du festival d’ouvrir le cirque à d’autres espaces et d’interroger ses formes de présentation.

Inertie transforme l’espace public en terrain de jeu avec une sculpture monumentale en forme de toupie. Deux funambules la mettent en mouvement, jouant avec l’équilibre. Cette performance redéfinit notre perception du mouvement et de l’espace, mêlant cirque, danse et installation artistique.

Infos pratiques : Samedi 14 juin à 19h et vendredi 20 juin à 19h à l’Esplanade Jean Auvergne, Le Rheu / Dimanche 15 juin à 17h à La Basse Cour de Rennes. À partir de 7 ans. Durée : 30 min. Tarifs : de 2,50€ à 5€ / gratuit

_Nous on n’a rien vu venir _de La Supérette est une performance-spectacle participative où deux artistes de cirque s’embarquent dans un match burlesque contre un écran capricieux. Ils jonglent avec des images et leurs corps, explorent un studio de cinéma bricolé, et interrogent avec humour notre relation avec les écrans dans un mélange de réel et virtuel.

Infos pratiques : mercredi 11 juin à 15h et jeudi 12 juin à 16h. EPI Codorcet, Saint-Jacques-de-la-Lande. À partir de 6 ans (50 min). Tarifs : de 6€ à 12€

Exploratoire ONDA : deux journées de réflexion des professionnels du secteur culturel autour des transformations du spectacle vivant et de la diffusion hors des circuits habituels.

https://youtu.be/ub1t7DgfImE?si=3sUnUkQDBKoasDnu

Le Village du Festival : un cœur battant, un lieu de fête !

Le Milieu, fief d’AY-ROOP, devient le centre névralgique du festival. Un espace de convivialité et de découvertes où l’on
retrouve :

- Des expériences circassiennes atypiques : _ Passages_ , Moon et Mortel Jus de Mortel.
- Des entresorts et expériences interactives pour s’immerger autrement dans l’univers du cirque.
- La Guinguette du Milieu, pour trinquer sous les étoiles et célébrer ensemble les 20 ans d’AY-ROOP !

Site AY-ROOP

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Rennes. Ça bouge à Baud et aux Terrasses du Vertugadin dimanche 27 avril 2025

Le parc de Baud Chardonnet et les Terrasses du Vertugadin seront le cœur battant de Rennes dimanche 27 avril 2025. L’événement Ça bouge à Baud promet une journée remplie d’activités sportives, culturelles et ludiques pour toute la famille.

Ça bouge à Baud Terrasses Du Vertugadin Rennes Dimanche 27 avril

La journée débutera en douceur : d’abord une chasse aux œufs réservée aux plus jeunes (0-6 ans) dès 10h30 puis une version pour les 7-14 ans à 11h15. Ces moments ludiques seront suivis de séances de lectures contées à 11h15 et à 15h30, permettant aux enfants de plonger dans des histoires fantastiques.

À partir de 13h30, les festivités s’intensifieront avec des activités créatives et artistiques. Les participants pourront se lancer dans un atelier de tatouage éphémère avant de se divertir avec la création de badges à 15h00. Entre-temps, de 13h00 à 15h00, un atelier de cellograff (graffiti éphémère sur du cellophane) offrira aux artistes en herbe la possibilité de s’exprimer de manière originale. Parallèlement, une œuvre participative graff sera mise en place, offrant à chacun l’opportunité de contribuer à une fresque collective.

©Etiou

À 16h00, un spectacle de magie et jonglerie viendra enchanter le public avec des numéros impressionnants et interactifs, ce qui ajoutera une touche de mystère à cette journée festive. Mais l’animation ne s’arrête pas là : tout au long de la journée, les familles pourront profiter de nombreuses installations et activités pour se divertir, telles que des jeux en bois, des jeux sportifs, des combats de sumo en structure gonflable et un photobooth pour immortaliser les moments de joie.

Les plus petits ne seront pas en reste avec un espace dédié à la petite enfance , où ils pourront jouer en toute sécurité. Pour les amateurs de nature et d’activités physiques, des initiations à l’ aviron seront également proposées.

https://youtu.be/TFQQYH2RFjw

L’événement est entièrement gratuit et s’adresse à un public familial. Maude Buisson , coordinatrice de l’événement, explique : _« Nous sommes missionnés sur le quartier de Baud pour travailler autour de la jeunesse. Avec le carnaval du centre-ville, nous avons voulu proposer autre chose, avec des artistes comme _Etiou et le spectacle Ari Pod’fleur. L’événement s’inscrit également dans une démarche artistique et créative. »

En plus des activités mentionnées, la journée sera agrémentée de plusieurs points de restauration pour que les visiteurs puissent savourer des repas et snacks tout au long de l’événement.

INFOS PRATIQUES

Dimanche 27 avril 2025, de 10h30 à 17h30
Terrasses du Vertugadin, 12 Allée André Ménard, 35000 Rennes

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Aux Ateliers du Vent, la Cie Bakélite sème la Panique en avril

Le festival de théâtre d’objets prend ses quartiers aux Ateliers du Vent, à Jungle et à la Médiathèque du Rheu du 23 au 25 avril 2025. Porté par l’association Bakélite , l’événement Panique en avril en profitera pour fêter les vingt ans de la compagnie autour de différents spectacles, de fêtes et de rencontres. Ce sera aussi l’occasion de montrer le travail de douze autres compagnies de théâtre d’objets locales, pour étonner et faire rire petits et grands.

Fondé il y a vingt ans par Olivier Rannou à Rennes, la compagnie Bakélite compte près de 2400 représentations à son actif et est aujourd’hui une référence du théâtre d’objets en France. Jouant sur les symboles, les codes et les détournements d’objets, le théâtre d’objets permet de créer presqu’à l’infini toutes formes d’imaginaire. Comme lorsqu’on s’amuse enfant à chanter avec une brosse à cheveux ou qu’on défend son château fort en boîtes en cartons. La signature de Bakélite, c’est la précision dans le découpage et dans les enchaînements, avec toute la rigueur d’une écriture par plans qui emprunte sa dramaturgie au cinéma, et en détourne les codes. Faire sourire, tester l’équilibre entre le plaisir enfantin du jeu et la finesse du second degré. Aujourd’hui, la compagnie est installée à Jungle , lieu de résidence et de création artistique au Rheu.

Durant trois jours, Bakélite et onze autres compagnies bretonnes de théâtre d’objets produiront leurs spectacles pensés pour toutes et tous, quel que soit son âge, et à prix doux : de 4 à 6 euros l’entrée. Des expositions et ateliers compléteront la programmation de cet événement haut en couleurs. La fête sera aussi le mot d’ordre puisque des DJ set feront vibrer les Ateliers du Vent tous les soirs à 22h : **Fanfan & Barbie **le mercredi, Bobby Virus le jeudi et la disco funk de Moums et Standard Gabriel le vendredi. Gregaldur sera aussi de la partie avec une musique hybride électronique. Rennais d’adoption, il bricole des synthés FM, analogiques et modulaires et révèle une poésie sonore lo-fi, douces et enivrantes. (Comme un air de fête avant le weekend).

Nous vous proposons ici un avant-goût de la théâtrale panique qui va être semée durant trois jours !

**État d’urgence, fragments d’un siècle à venir - Lieux dits scénographies **(50 min)

Deuxième spectacle du collectif Lieux Dits Scénographies, État d’urgenc traite du dérèglement climatique et des droits humains. Entre écriture contemporaine, théâtre documentaire et scénographie immersive, les spectateurs sont accueillis par les opérateur-ices d’une plateforme balnéo-futuriste à explorer le temps. Grâce à la narration d’une intelligence artificielle, le public se retrouve plongé dans une aventure plastique et poétique, un récit d’anticipation diffusé au casque où se révèle la grande histoire de la planète au XXIe siècle et les dessous de sa gestion des ressources naturelles.

Mercredi 23 à 18h et jeudi 24 à 17h30 aux Ateliers du Vent.

**Tant pis pour King Kong ! - Maniaka Théâtre **(1h)

Enfant solitaire, Dian rêve de vivre entourée d’animaux sauvages. Un voyage en Afrique dans les années 60 marque sa première rencontre avec un clan de gorilles, et le début de sa fascination pour ces géants des montagnes. Elle réalise rapidement que les gorilles sont en danger et se lance dans un combat pour les protéger. ** Tant pis pour King Kong !** est un spectacle de théâtre d’objets documentaire inspiré de la vie de la célèbre primatologue Dian Fossey (1932-1985) et du film culte Gorilles dans la brume. Un seule en scène interprété par Audrey Boudon qui interroge notre rapport au vivant et les limites de notre engagement pour la planète.

Mercredi 23 à 20h30 aux Ateliers du Vent.

Exposition Objeux de mots - Bob Théâtre

Parmi les nombreux spectacles, Panique en avril présentera la visite **** " Objeux de mots “. Cette exposition est un hommage aux trois maîtres calembourdiers qui ont défendu les valeurs du jeu de mot tout au long du XVIIIe siècle : l’Allemand Hamburg Pascal, l’Américain Bus Ray et le Canadien Tade Karibou. Croyez-le ou non, des écrits racontent qu’ils auraient immortalisé leurs plus célèbres jeux de mots dans des boîtes en mettant en scène divers objets à l’intérieur… Suite à la Première Guerre mondiale, ces boîtes ont disparu sans laisser de trace, vol, destruction, les convoitises étaient grandes… En 1987, Gert Hamburg , Bus Cumulonain et Bozieu Tade , leurs descendants, découvrent lors d’une partie de chasse à la taupe les restes enfouis d’une boite d’objeux d’mots. La nouvelle, telle une traînée de poudre, se répand dans le monde jusqu’en polysémie !

Lors de la visite, et accompagné des trois “Objeux de motistes” de la compagnie Bob Théâtre , le public devra déchiffrer les mots, les personnages célèbres ou les expressions cachés dans différentes boîtes en associant des objets improbables.

En continu à partir de 18h30 tous les soirs.

Atelier Stylomaton - Étienne Charles

Une petite machine dans une petite cabine pour un petit entresort de 5 minutes. Invitez-vous dans le stylomaton pour voir de quels traits vous êtes fait, vous serez croqué par un artiste automate à moteur. Vivez cette expérience de nouvelle technologie toute droit sortie des années 70 comme si vous la redécouvriez pour la première fois. Le stylomaton est une mini machine à remonter le temps qui nous fait savourer la joie de l’attente de voir nos têtes s’imprimer sur un bout de papier.

En continu à partir de 18h30 tous les soirs.

L’Amour du risque - Cie Bakélite (30 min)

Un homme (ici Olivier Rannou ) s’attable dans ce qui paraît être un restaurant pas tout à fait comme les autres… Sur fond de dîner aux chandelles et de musiques romantiques, le service est automatisé et géré par une intelligence artificielle aux capacités quelque peu limitées. Six robots aux trajectoires aléatoires vont et viennent, débarrassent le manteau, tentent de servir un verre de vin ou un plat de spaghetti dans un ballet robotique imprévisible, chaotique et absurde. Un spectacle qui interroge les limites de l’assistance robotique, dans un jeu d’équilibre où, au bord de la chute, l’accident n’est jamais loin !

Jeudi 24 à 20h30 aux Ateliers du Vent.

Chou chou ténèbres - Société protectrice de petites idées (45 min)

Chou Chou Ténèbres vous accueille dans un lieu confortable et rassurant comme un garage, une cave ou un abri antiatomique. Au milieu d’une installation électronique tombée en désuétude, de vieux caméscopes braqués sur lui, Chou Chou crée des diversions pour tromper les Ténèbres dont la menace plane en permanence. Et se (dé)bat joyeusement contre l’obsolescence programmée de son espèce, en caleçon, baskets pailletées aux pieds et casque scotché sur la tête. Le réel doit être dehors, et sûrement dans un sale état ! En interaction avec les spectateurs, ou plutôt ces êtres qui ont survécu au monde extérieur, Federico Robledo incarne un être isolé dont la perception du temps est entièrement subjective. Tout ça avec une bonne dose de folie et d’énergie !

Vendredi 25 à 19h30 aux Ateliers du Vent.

https://www.youtube.com/watch?v=Xh23Mc_czKo&pp;=ygUUY2hvdSBjaG91IHTDqW7DqGJyZXM%3D

I killed the monster - RoiZIZO Théâtre (30 min)

Dans le village de Brognon, tout est calme. Sauf Daniel, qui est un peu agité du bocal… il a reçu un médicament expérimental, venu des US, cela ne peut que lui faire du bien. Tout va bien… mais où donc est passé le chien du vieux Jean-Marie ? Une lampe à abat-jour, une table et un tiroir, il n’en faut pas davantage pour inviter le cinéma de série B sur la scène du théâtre. En une succession de vignettes qui s’enchaînent à un rythme effréné, la réalité se délite peu à peu et les massacres se succèdent pour la plus grande joie des spectateurs, puisque le traitement est résolument burlesque. Gildwen Peronno signe un spectacle librement inspiré d’une chanson de Daniel Johnston. Le théâtre d’objet est ici le ressort d’effets comiques tous azimuts : déformations, substitutions, échelles télescopées, la farandole des objets du quotidien sert un conte désopilant, mais aussi inquiétant. Une fable sur l’accueil de la différence en général et celle de la maladie mentale en particulier. Une écriture soigneuse au service du plaisir du spectateur.

Vendredi 25 à 21h30 aux Ateliers du Vent.

Retrouvez toute la programmation du festival ici Panique en avril , pour découvrir le théâtre d’objets aux Ateliers du Vent, 59 rue Alexandre Duval, entre potes ou en famille !

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« Monique es-tu là ? » : la Cie La Divine bouchère célèbre l’amour lesbien

Lors d’une séance de spiritisme technoïde, l’esprit de Monique Wittig – romancière, théoricienne, militante féministe et lesbienne – est invoqué. Et c’est une foule d’esprits lesbiens qui viennent se raconter. La Cie La divine bouchère présentait son spectacle Monique es-tu là ? jeudi 10 avril au Tambour de l’ Université de Rennes 2. Retour sur cette soirée qui célèbre l’amour lesbien.

Jessica Roumeur

Une fois la porte de la salle franchie, les spectateurs se laissent perdre dans un nuage de fumée. Sur scène, la Dj et beatmaker Maclarnaque est aux platines, au cœur d’un cercle de néons roses posés au sol. La comédienne Jessica Roumeur brûle un encens et éparpille son odeur dans l’espace, sur scène, autour d’elle et de sa partenaire musicienne puis dans le public, au rythme des percussions tribales. Ça y est, la cérémonie peut enfin commencer. La comédienne prend le micro et invoque un esprit : « Monique, es-tu là ? ». Il s’agit de Monique Wittig, militante, théoricienne et militante féministe et lesbienne des années 1970. Un esprit répond à l’appel et nous entrons en contact avec lui… ou plutôt, avec elles. Dans une sorte de transe spirituelle, ce n’est pas Monique, mais une vingtaine de voix qui prennent possession du corps de Jessica Roumeur, et nous font parvenir des récits de leur vie. « Je suis Isabelle… ; Je suis Mireille… ; Je suis Françoise… ». Ces femmes, de différentes époques, racontent un morceau de leur adolescence : leurs premiers émois amoureux en tant que lesbiennes et la difficulté de l’être sous le regard des autres, de ses amis, de sa famille ou de son village.

Fondée à Brest en 2015 par les comédiennes Jessica Roumeur et Louise Fordoulou , la compagnie théâtrale La divine bouchère est déjà à l’origine de différents projets poétiques et féministes : Concerto pour salopes en viol mineur en 2013, **Lettre à Dr K. **en 2018 et **Monique es-tu là ? **commencé en 2019. Présenté par le service culturel de l’Université Rennes 2 jeudi 10 avril, le spectacle s’accompagnait d’une soirée Dj set avec l’artiste Mégafoune.

https://youtu.be/i-MCZzF0Yyg

À l’origine de Monique es-tu là ? , c’est le poème Le Corps lesbien publié en 1973 par Monique Wittig que souhaite travailler Jessica Roumeur en mêlant le texte à un concert jouissif et poétique pour célébrer l’amour lesbien. Les droits du texte ayant été refusés, c’est avec la rencontre de Maclarnaque que la comédienne brestoise imagine une nouvelle forme de création : « Je me suis d’abord demandé comment parler à Monique Wittig. Invoquer son esprit dans mon spectacle m’est alors venu à l’idée, comme lorsque l’on joue au wija adolescent.e ». Mais que lui dire ? Comment la faire parler ?

C’est autour d’autres voix que le spectacle se tourne et, après plusieurs recherches de témoignages et d’entretiens autour d’elles, Jessica et Maclarnaque recueillent vingt-deux récits de femmes lesbiennes. Sous la forme d’histoires datées, elles évoquent une partie de leur adolescence amoureuse, leurs joies et leurs souffrances à différentes époques. Une période difficile de la vie qui l’est d’autant plus quand la société hétéro-normée vous arrache cette jeunesse, celle des premiers flirts et des premiers amours. Puis, c’est le rejet des amis et de la famille qui est raconté, le déni de certains et le dégoût des autres. Mais loin du pathos, c’est dans la célébration de l’amour lesbien et la joie de rassembler ces voix que les deux artistes présentent leur création. C’est d’ailleurs pour cette raison que le spectacle finit habituellement par un Dj set, invitant le public à venir danser sur scène, donnant du cœur et de la force. « Moi qui n’ai pas eu de modèle positif de figure lesbienne durant ma jeunesse, je suis tellement envieuse quand je vois les adolescent.e.s d’aujourd’hui s’affirmer, vivre pleinement leur jeunesse et leur vie amoureuse. Faire entendre les voix de leurs mères et grand-mères c’est une façon de leur rendre hommage » raconte Jessica Roumeur. À la fois touchante, bouleversante et drôle, cette création fait resurgir des histoires pas si lointaines et rappellent malheureusement que le combat pour la libération lesbienne n’est pas encore terminée.

Jessica Roumeur et Maclarnaque présentent ici deux performances qui se synchronisent tout en faisant entendre la diversité de parcours lesbiens. Au rythme des percussions électroniques, la comédienne incarne chacune des femmes, en nuançant sa voix, son regard, son ton, sa posture, comme si un esprit prenait possession d’elle. Sur des sujets si sensibles que traitent ces faits réels, Jessica Roumeur porte une telle interprétation que l’on croirait voir différentes adolescentes sur scène. Dans une mise en scène qui évoque les célébrations païennes et les rites spirituels, la beatmaker Maclarnaque accompagne les paroles des femmes par une rythmique répétitive, obsédante et envoûtante. Durant une heure, les sons évoluent dans un univers hypnotique, envolent des échos à certains moments, puis se déchaînent lors d’une danse transcendante.

Si vous avez manquer _ Monique es-tu là ?_ , le spectacle se produira le 14 juin prochain au Centre Henri Queffélec à Gouesnou.

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Mourir au travail dans l’industrie agroalimentaire : une enquête journalistique sur scène à Rennes

Le Théâtre du Vieux Saint-Étienne à Rennes accueillera une proposition inédite qui mêle journalisme et théâtre : Mourir au travail dans l’industrie agroalimentaire. Jeudi 24 avril 2025, une enquête journalistique est portée sur scène par l a journaliste d’investigation Nolwenn Weiler et la compagnie Les Trois Ours. Ce spectacle d’un nouveau genre inaugure une série d’ « enquêtes en scène » destinées à faire circuler autrement l’information.

Une immersion sensible dans les rouages du journalisme d’investigation

À la croisée du récit documentaire et de la performance théâtrale, ce premier volet des « enquêtes sur les planches » plonge le public dans l’univers méthodique, éprouvant et souvent solitaire du travail d’enquête. Nolwenn Weiler y raconte comment elle a tenté de comprendre les circonstances entourant la mort de deux jeunes ouvriers de l’agroalimentaire , morts sur leur lieu de travail. Ces tragédies ne sont pas seulement l’objet d’un fait divers : elles deviennent ici le prisme d’un travail rigoureux de reconstitution et d’analyse systémique.

La journaliste retrace les entretiens avec des témoins, des collègues, des familles endeuillées , ainsi que les échanges avec des expert·es du droit du travail ou de la santé au travail. Elle raconte aussi les obstacles, les silences, les doutes, les longues heures passées à disséquer rapports techniques, comptes-rendus de CHSCT ou décisions judiciaires. Peu à peu, se dévoile la chaîne de responsabilités – souvent diluée – et les choix d’organisation du travail qui ont rendu ces morts non seulement tragiques, mais évitables.

Une nouvelle façon de faire circuler l’information

Le projet porté par la compagnie Les Trois Ours ne relève pas du simple théâtre documentaire. Il revendique une ambition plus large : changer notre rapport à l’information , proposer un cadre sensible, incarné, collectif, pour recevoir des enquêtes complexes , sans les réduire ni les rendre anxiogènes.

« L’information circule souvent de manière éclatée, rapide, impersonnelle. Nous avons voulu créer une bulle collective, un espace protégé, où l’on n’est plus seul·e face à l’info », expliquent les initiateur·rices du projet.

Ici, le journalisme devient matière vivante, récit, et expérience partagée. La parole de la journaliste n’est pas jouée, elle est dite, habitée par celle qui a mené l’enquête. Ce rapport direct crée une proximité rare avec le public, et permet une compréhension fine des mécanismes qui tuent au travail — en particulier dans un secteur aussi sensible que l’industrie agroalimentaire, bien implantée en Bretagne.

Nolwenn Weiler, une voix engagée du journalisme indépendant

Journaliste reconnue dans la presse indépendante, Nolwenn Weiler a collaboré avec Basta!, L’Observatoire des multinationales et plusieurs médias engagés dans le journalisme d’intérêt public. Elle est connue pour ses enquêtes approfondies sur la précarité, les conditions de travail , et plus largement sur les structures invisibles qui génèrent de la violence sociale.

Avec cette première enquête scénique, elle poursuit un travail d’investigation qui s’inscrit dans le temps long, à rebours de l’immédiateté médiatique, et rejoint le courant de journalistes qui cherchent à redonner du souffle démocratique à l’information , en la rendant plus accessible, plus partagée, et peut-être plus transformatrice.

Infos pratiques :

****Mourir au travail dans l’industrie agroalimentaire de la compagnie Les Trois Ours, avec Nolwenn Weiler
Théâtre du Vieux Saint-Étienne, Rennes (Durée : 1h30)
Jeudi 24 avril 2025, de 19h00 à 20h30

Tarifs : À vérifier sur le site des Trois Ours (réservations )

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