Conseil de défense sur les Frères musulmans : «L’islamophobie franchit un seuil», dénonce Jean-Luc Mélenchon

Conseil de défense sur les Frères musulmans : «L’islamophobie franchit un seuil», dénonce Jean-Luc Mélenchon


Le leader de la France insoumise s’est exprimé sur X au sujet de la tenue ce mercredi d’un conseil de Défense sur un rapport consacré aux Frères musulmans, qui accrédite selon lui «les thèses délirantes de Retailleau et de Le Pen».

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«L’islamophobie franchit un seuil», accuse Mélenchon à la suite du rapport consacré aux Frères musulmans

«L’islamophobie franchit un seuil», a accusé sur X le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, avec la tenue ce mercredi 21 mai d’un conseil de Défense sur un rapport consacré aux Frères musulmans, une réunion à l’Élysée qui accrédite selon lui «les thèses délirantes de Retailleau et de Le Pen».

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Jean-Luc Mélenchon et La Meute : anatomie d’un parti sous emprise

Paru le 7 mai 2025 chez Flammarion, _ La Meute_ de Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Point), se présente comme une enquête journalistique sur La France insoumise (LFI). Mais il s’agit en réalité d’un document bien plus dense : une étude psycho-politique de l’autorité charismatique à l’ère post-partisane. Le livre dissèque les logiques internes du mouvement, la centralité absolue de Jean-Luc Mélenchon, et les effets concrets de cette domination dans la vie militante. Au-delà du cas LFI, il interroge la condition contemporaine de l’engagé : pris entre désir d’émancipation collective et soumission affective à une figure tutélaire.

« Si tu cours dans une meute, même si tu ne peux pas aboyer, remue la queue. »
(Anton Tchekhov, La Cerisaie )

Il ne s’agit ni d’un pamphlet ni d’une biographie à charge. La Meute , minutieuse enquête à deux voix, s’apparente à un véritable travail d’anatomie politique. Son objet : le noyau dur d’un mouvement qui se voulait horizontal et insoumis, et qui s’est resserré autour d’un chef devenu figure d’emprise. Non plus tribun qui galvanise les foules, Mélenchon y apparaît en stratège autoritaire, maître des humeurs et des humiliations, chef de clan plus que porte-parole populaire. Derrière les discours enflammés et les stratégies électorales, les auteurs révèlent un système d’exclusion, de fidélités extorquées et de solitudes broyées. Ils n’analysent pas simplement une organisation politique, mais mettent à nu une véritable grammaire du pouvoir vertical.

Mélenchon ou le surmoi du collectif

Dans La Meute , Jean-Luc Mélenchon est moins un homme qu’un « principe de commandement ». Il incarne, pour les militants, le père sévère, le prophète infaillible et le juge suprême. Cette centralisation affective s’accompagne d’un phénomène de dissonance cognitive massif : même ceux qui subissent son autoritarisme le justifient, s’en accommodent, voire le célèbrent. « On ne fait pas une révolution avec des gentils », répètent certains cadres insoumis. On pense ici au mécanisme freudien d’identification à l’agresseur : pour survivre à la violence, on l’intériorise, on la reproduit.

LFI devient ainsi l’extension de la psyché de son leader, un véhicule de sa colère et de sa vision du monde. Les divergents sont marginalisés non pour des désaccords idéologiques, mais pour avoir « trahi l’esprit ». Le groupe se referme sur lui-même, tel un cercle hermétique, où Mélenchon concentre les rôles de guide, de boussole, de voix unique.

Un livre sur LFI ou sur notre époque ?

Ce qui fait la force de La Meute , c’est sa capacité à dépasser l’objet LFI pour dire quelque chose d’universel : la reconfiguration des engagements militants sous tension narcissique. L’aspiration à la justice y côtoie la tentation de la fidélité aveugle. L’idéal démocratique, lui, vacille devant le confort d’un chef. Le récit d’une gauche insoumise devient alors le miroir déformant d’une époque saturée de personnalisation politique, de défiance envers les institutions, et d’attentes messianiques. Toute parole critique est suspecte, assimilée à une attaque venue de l’extérieur.

Le militantisme, dans ce cadre, devient captif. L’adhésion affective supplante le conflit d’idées. L’appartenance prime sur l’autonomie. Ce n’est plus l’ennemi d’en face que l’on redoute, mais celui qui, en interne, doute, nuance ou propose autre chose.

Réactions en miroir : sidération et réflexe de meute

La réception de La Meute illustre ce que le livre décrit. Jean-Luc Mélenchon dénonce des auteurs « dégénérés » (un art politique dégénéré ?), affirme ne pas l’avoir lu, tout en orchestrant une riposte virulente. Dans les rangs insoumis, on s’indigne : « Ce sont des ragots », « Mélenchon est méchant, et alors ? ». On observe un réflexe sacrificiel, comme si reconnaître la toxicité du chef revenait à trahir l’espérance. Pourtant, certaines voix commencent à se détacher du chœur. Des militants admettent une part de vérité, d’autres appellent à une refondation démocratique du mouvement.

Mélenchon, Poutine, Chávez : les ressorts d’un imaginaire dirigeant

Au-delà du cas français, une même matrice politique se dessine. Qu’il s’agisse de Poutine, de Chávez comme de Mélenchon, on retrouve un socle commun : autorité charismatique, personnalisation du pouvoir, polarisation morale, mise au ban des voix critiques. Dans chacun de ces modèles, le chef ne se contente pas de diriger : il incarne, il juge, il purifie. La parole est recentrée, le débat perçu comme menace, la loyauté érigée en valeur cardinale.

Chez Mélenchon, cette dynamique reste contenue dans un cadre légal. Mais elle n’en reproduit pas moins les logiques de domination psychique. Ce n’est plus la violence de l’État, mais celle du soupçon, de la mise au ban, de la disqualification publique. Un dirigisme à visage militant, postmoderne, mais pas moins efficace dans ses effets de clôture.

Le spectre de la révolution captée

Le parallèle entre Mélenchon et les archétypes révolutionnaires autoritaires n’est pas un procès d’intention, mais une mise en lumière. Ceux qui parlent d’émancipation, mais concentrent la parole. Ceux qui veulent le peuple, mais le veulent derrière eux. La Meute permet de penser une constante historique sous des formes nouvelles : le dirigisme affectif sous bannière égalitaire, l’autorité captatrice dissimulée derrière l’idéal de justice.

Il nous oblige, surtout, à poser des questions décisives : jusqu’où tolérer l’autorité d’un chef au nom de l’efficacité politique ? À quel moment l’attachement à une cause devient-il renoncement à l’esprit critique ? Et, en creux, quel prix sommes-nous prêts à payer pour préserver l’autonomie des consciences ? Que l’on soutienne ou non Mélenchon, que l’on vote LFI ou non, ce livre nous concerne toutes et tous. Car il touche à la matrice même de la démocratie : la capacité à dire non — même à ceux que l’on aime.

Informations pratiques

Prix indicatif : 21,90 €

Titre : La Meute

Auteurs : Charlotte Belaïch, Olivier Pérou

Éditeur : Flammarion

Parution : 7 mai 2025

Pages : 304

ISBN : 9782080435824

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