Médiation animale : Une proposition de loi pour reconnaitre, encadrer et développer cette pratique

Quatre députés ont récemment déposé une proposition de loi sur la médiation animale. Un texte qui a notamment pour but encadrer une pratique en plein essor fondée sur le lien singulier entre l’humain et l’animal.
Sébastien Saint-Pasteur (membre du groupe Socialistes et apparentés), Brigitte Klinkert (Ancienne ministre, membre du groupe Ensemble pour la République), Géraldine Bannier (membre groupe Les Démocrates, présidente du groupe d’études Cheval à l’Assemblée nationale) et Nicolas Thierry (Groupe Écologiste et Social) ont déposé une proposition de loi concernant la pratique de la médiation animale. Pour rappel, en se fondant sur le lien sensible entre l’humain et l’animal, elle améliore le bien-être physique, psychologique et social des bénéficiaires.
Si elle s’intègre déjà à de nombreux parcours d’accompagnement, elle attire de plus en plus de professionnels des secteurs du sanitaire, du social, du médico-social ainsi que de l’équitation. Ainsi, l’essor de la médiation animale sur tout le territoire rend aujourd’hui indispensables sa reconnaissance, son encadrement et sa professionnalisation. D’ailleurs, la Fédération française d’équitation (FFE) œuvre déjà depuis plusieurs années dans cette même ligne directrice. Une telle proposition de loi, si elle finissait par être validée, viendrait pérenniser toutes ces actions.
« Définir le périmètre et les conditions de pratique »
Déjà présente dans les hôpitaux, écoles, établissements ou services médico-sociaux ou dans un parcours judiciaire, la médiation animale s’adresse à tous les publics, quels que soient l’âge ou la situation. Sur la base de ces constats, la proposition de loi s’oriente sur quatre priorités essentielles :
- une reconnaissance légale de la médiation animale,
- un encadrement éthique via un comité national pour la bientraitance animale,
- un meilleur accès pour les personnes en situation de handicap (notamment via la revalorisation de la prestation de compensation du handicap (PCH),
- un renforcement de la formation des intervenants.
Ainsi, cette initiative va dans le sens du souhait de nombreux professionnels désireux d’apporter un cadre juridique à leur pratique. Elle permettrait aussi d’accroitre la sécurité des bénéficiaires, notamment grâce aux formations nécessaires pour la pratiquer.
Frédéric Bouix, président de la FFE, n’a pas caché ses réjouissances face à cette initiative. « En proposant de définir les contours d’une activité de médiation pratiquée avec un partenaire animal quelles que soient son espèce ou sa taille, cette proposition pose les bases d’un travail fondateur pour nos professionnels mais aussi pour sécuriser les pratiques et les bénéficiaires. C’est le chemin sur lequel s’est engagée la FFE depuis plusieurs années et l’implication de parlementaires pour en définir le périmètre et les conditions de pratique constitue un levier majeur. »
En quête de reconnaissance
Nombreux sont les établissements équestres à proposer des séances de médiation équine. D’ailleurs la FFE a établi il y a plusieurs années de cela les fondements d’une pratique rigoureuse, éthique et encadrée, notamment via la création de référentiels de formation spécifiques à la médiation équine, des partenariats scientifiques pour évaluer les effets des pratiques, ou encore un soutien à des projets innovants menés en collaboration avec l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) et d’autres partenaires (FEHAP, France Alzheimer, etc.) auprès de publics aux besoins spécifiques (notamment des enfants souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA), adultes en difficulté psychosociale).
Pour répondre du mieux possible à ces fondements, la FFE a développé formation complète, à destination des professionnels du monde équestre ainsi que du secteur sanitaire, social et médico-social. Elle propose donc la formation de Médiateur équin (ME), conçue pour structurer et encadrer les pratiques. Les Brevets Fédéraux d’Encadrement Equi Handi (BFEEH) et Equi Social (BFEES) forment des intervenants à l’accompagnement de publics en situation de handicap ou de précarité.
Dans un communiqué, la FFE invite les députés à soutenir cette proposition de loi afin qu’elle puisse être inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, première étape du processus législatif.
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(Avec communiqué)